Mise en ligne le 5
novembre, l’édition 2013 du Rapport sur l‘état de la fonction publique
révèlent que les métiers de la défense et de la sécurité et ceux des
soins ne sont pas les seuls soumis aux horaires atypiques et aux
contraintes de temps.
Car les horaires atypiques, le travail du dimanche ou de nuit ne concernent pas seulement les salariés du secteur privé et les travailleurs indépendants mais aussi, dans une proportion non négligeable, les fonctionnaires qui assurent la continuité du service public, en particulier dans les secteurs de la défense/sécurité et des soins, mais pas seulement…
Horaires atypiques plus fréquents qu’on ne le pense - Travailler le dimanche, les jours fériés ou de nuit, ne pas pouvoir prendre deux jours de repos consécutifs par semaine, comme le prescrit le Code du travail, ou encore dépasser 40 heures par semaine, est ainsi le quotidien d’un certain nombre de fonctionnaires.
Agglomérés pour les trois versants de la fonction publique, les résultats de l’enquête Sumer 2010 rappellent que 86,7 % des personnels assurant la sécurité/défense, 71,6 % de ceux qui effectuent des soins (71,6 %) sont soumis au travail dominical, même occasionnellement.
Exposés eux aussi à ces contraintes, les métiers de l’entretien/maintenance (44,7 %) et des espaces verts et paysages (44,9 %) devancent, en 2010, de manière plus inattendue ceux des sports et loisirs, animation et culture (43,1%) et bâtiments et travaux publics (39,7 %).
Enfin, ceux qui déclarent avoir effectué plus de 40 heures la semaine précédente se recrutent majoritairement dans la sécurité/défense (29,7 %), les métiers techniques, informatique et transports (23,3 %) et là encore, ceux des soins (19,7%).
Dans la FPT aussi, le travail interrompu et en urgence est mal vécu - En lien avec les débats en cours et à venir sur la pénibilité dans la fonction publique, le rapport révèle aussi la part des agents exposés à des contraintes de rythme ou d’intensité du travail.
Si la fonction publique n’est concerné qu’à la marge par le travail cadencé, et si le travail dans la territoriale apparaît actuellement moins stressant qu’à l’hôpital ou dans les services de l’Etat, un quart des agents territoriaux (24,7 %) est tout de même soumis à au moins trois contraintes de rythmes de travail, moins souvent des femmes (21,3 %) que des hommes (29,8 %).
Sont invoquées, principalement, la demande extérieure obligeant à une réponse immédiate (plus de la moitié des réponses), le contrôle ou le suivi informatisé, les contraintes techniques, les normes de production ou les délais à respecter en une heure au plus.
Le fait de devoir fréquemment interrompre une tache pour en faire une autre non prévue est invoqué par plus de 58 % des agents territoriaux.
L’impossibilité de faire varier les délais fixés, le fait d’être souvent ou toujours obligé de se dépêcher pour faire son travail, ou le fait de ne pas pouvoir l’interrompre momentanément quand on le souhaite sont également vécus, pour 20 à 37 % des agents selon les thèmes, comme des contraintes de rythme ou d’intensité de travail.